28 mars 2018

Pourquoi je ne suis plus cavalière

C'EST D'ABORD PLUS QUE LE MANQUE D'ARGENT, UN BLOCAGE PROFOND !

Je suis passée par des nuits sans sommeil, des pleurs et de l'abattement. J'étais une loque, c'est ce qu'on peut dire.

Je me fout aujourd'hui des choses auxquelles j'étais attachée et ce qui s'est passé parce que pour moi, il n'y a plus de place pour le passé.

Mais dire qu'il m'est facile de retourner auprès des chevaux est impossible 🙅
Mis à part aller fouler l'herbe d'un hippodrome et encore pas trop souvent.

Subsiste un blocage causé, je pense par la vision des autres et ce qu'ils pourraient ou ne pourraient pas penser de moi. Dans un sens, je me moque maintenant de ce que l'on peut dire dans mon dos, mais à cheval, ça reste impossible, et impensable de retourner dans un club ou une écurie pour monter.

Chat échaudé craint l'eau froide ? Sûrement ! 

Autant je peux maintenant entrer partout et respirer normalement, autant ces lieux me bloquent la respiration et le cerveau.

J'ai toujours toutes mes affaires pourtant, mais je n'arrive pour l'instant pas à m'expliquer pourquoi je ne suis pas capable de retourner ne serait-ce que sur un concours pour regarder les chevaux sauter.

Besoin d'une thérapie ? 😂 

Non. En fait je crois que je n'ai pas simplement les mêmes raisons que celles que j'avais plus jeune de monter à cheval et essayer de me prouver que je pouvais être comme les autres.

Je me suis brûler les ailes comme Icare et la retombée ne fut pas fantastique. Lol. 

Plus calmement, cela fait 10 ans que j'ai stoppé l'équitation, je peux peut-être poser un début de réponse sur le malaise : dégoutée 😱

Les vrais passionnés me diront peut être "comment peux-tu être dégoutée à ce point des chevaux ? 😕" 

Ce n'est pas les chevaux qui sont la cause du clash, c'est une mauvaise équation de temps, de personnes et de psychologie. 

Quand je me lance dans quelque chose qui me passionne, je suis capable d'y passer ma vie, et forcément je ne regarde plus rien d'autre, j'oublie même les signaux de fumée qui m'indiquent qu'il y a une urgence à revenir dans la réalité car il y a un gros soucis. Hors là, il y avait plus qu'un énorme manque d'organisation ou de réalité, il y avait des voies d'eau dans tout le bâtiment ! 😱

Trop occupée à vivre mon rêve, je ne l'ai pas vu virer dans les gouffres de tartare.

Malgré qu'on me parle de méfiance, j'ai toujours été naïve. Et surtout j'ai toujours eu la mauvaise tendance d'être grande gueule, mais de me laisser marcher dessus. C'est plus le cas, je tire la première. Du moins j'observe avant et je canarde après si besoin, quoique non, je me dépêche de retirer toutes mes billes et je disparaîs à l'anglaise. Et il n'y a plus personne au numéro que vous avez composé.

Une façon à la fois très simple et très efficace de ne plus se faire avoir et de prouver aux tentatives de faire joujou avec des gens que non, il y a du flou et je ne me vois pas faire le grand plongeon.

Là où j'aurais eu besoin qu'on me freine un peu plus et qu'un mentor qui a des tripes me cadre, je n'ai eu que le choix de donner libre cours à ma folie et en plus j'ai enfermé mon 6e sens (si précieux) dans la boîte de pandore d'où j'ai fait sortir par contre le pire 🙄 c'est tout moi et dans cette période, je peux dire qu'il n'y a pas eu que l'équitation qui a fait chou blanc.

Quand vous avez un QI suffisant pour comprendre qu'il y a une alarme qui se déclenche et que vous la faites taire avec une masse, c'est où que vous avez un problème avec votre cerveau, ou que vous êtes un peu maso. Je crois que j'avais les 2. 

Sans rentrer dans les détails, j'ai foncé à 400 km/h dans le mur et c'était pas joli à voir.

Il a fallu se réveiller du cauchemar pour réaliser que la seule a qui je pouvais m'en prendre c'était moi. J'ai été assez stupide pour me pas observer ce qui se passait et reprendre le contrôle avant l'impact. Bonne leçon. 

Certaines de mes relations actuelles me disent d'ailleurs qu'elles n'en reviennent pas de mon changement de cap et d'esprit tant je suis très différente et difficile à convaincre quand je ne veux pas de quelque chose.

Si aujourd'hui j'avance dans ce que je veux faire et réaliser, je m'aperçois que les chevaux ne sont plus un but ultime mais juste ma passion mais que je sais comment je veux qu'elle s'accomplisse et non pas la subir comme avant.

Comme je n'ai pas encore les moyens logistiques et que je suis encore au stade du management et de la mise en place des projets, je sais que je ne suis pas prête pour les chevaux. 

Je ne fonce pas bille en tête. Ça c'est fini.

C'est juste dommage d'avoir croisé 2 des meilleurs chevaux que j'ai pu voir, et de ne pas avoir cadré ma vie correctement avant le crash. Je pense que je me suis trompée dans mes choix de vie à l'époque et que c'est ce qui a fait qu'on s'est croisé, mais que je n'ai pas su pérenniser les bonnes relations et les bonnes rencontres. Ce que je fais aujourd'hui.

Je retournerai aux chevaux quand les bonnes occasions se présenteront car le destin me les présentera. Pas avant. J'espère juste que j'aurais su me débarrasser de mon dégoût en rencontrant les bonnes personnes et les bons moments. 

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