20 sept. 2016

Quand tu as peur et que ça te bloque alors qu'en principe tu sais déjà faire ce qu'on te demande

Que je me souvienne, j'ai toujours aimé les chevaux du moins très petite cette passion m'a prise sans bien savoir ni comment, ni où...

La peur est arrivée quand j'ai commencé à monter. Une longe avec un instructeur "non diplômé, bénévole dans un centre équestre" et j'ai connu ma première grosse chute et bien que je sois remontée immédiatement derrière, j'ai été plus d'un an sans galoper. Le coup classique. A force j'ai réussi à dépasser cette première appréhension, je pense que beaucoup de débutants ont du ressentir cette boule au ventre lorsque la sensation de perdre le contrôle et de se retrouver à terre nous prend et que du coup c'est là qu'on a le plus de chance de finir la tête ou les fesses dans le sable.

Ma peur la plus grande c'est l'obstacle, j'ai mis un temps incommensurable à pouvoir aborder 1 m sans avoir cette sueur qui dégouline dans le dos et cette boule qui comprime le ventre, l'estomac et jusqu'aux poumons. Le cheval n'y est pour rien, j'angoisse et pourtant ma plus grosse chute date de 2000 avec une clavicule fracturée sans plus... Mais pourquoi ai-je peur ? Pourquoi  alors que nous pratiquons un sport qui nous plait, avons nous parfois cette sensation qui nous bloque, nous fait perdre nos moyens et nous conduit quasiment presque toujours à l'échec ? 

Est-ce la peur de mal tomber, d'avoir mal, de se retrouver handicapé, et du coup de perdre une certaine autonomie, son travail, bref de ne plus contrôler sa vie d'une certaine façon ? Pour certains ce sera surtout le fait de tomber devant les autres et d'être humilié en quelque sorte.

Pour moi, je n'ai jamais su répondre. J'avais presque réussi avec ma jument à trouver confiance malgré son coup de saut assez spécial, sa prise de vitesse devant la barre et au final j'adorais survoler les obstacles un peu plus hauts, mais ça n'a pas duré à cause d'autres problèmes qui n'ont rien à voir avec l'équitation.

J'avais posé la question à quelqu'un que je considère comme un des plus grands cavaliers de tous les temps : "comment faites-vous face aux obstacles que vous sautez ? N'y a t'il pas certains obstacles qui vous font peur ? Comment gérez-vous à ce moment là ?" Il m'avait répondu que oui certains profils d'obstacles pouvaient poser une petite inquiétude, mais que pour évacuer ça, il fallait sauter tous les types d'obstacles tous les jours, s'entraîner donc, et qu'après en se concentrant sur le reste, on arrivait à ne pas se bloquer et que dans son métier c'était la répétition qui favorisait la prise d'habitude et qu'on arrivait à évacuer la peur qui paralyse. Il avait aussi parlé du souffle.

Certes un amateur ne saute pas tous les jours, d'autant qu'en club si on monte une fois par semaine, les cours d'obstacles sont environ toutes les 3 semaines. Malheureusement, c'est là qu'est le problème, pour prendre confiance, il faudrait monter toujours le même cheval jusqu'à ce qu'on puisse arriver à ne plus être paralysé, or en club chaque semaine on change de cheval. Ce qui fait qu'il faut arriver en 50 minutes chrono à trouver son aise sur un animal différent, avec un caractère différent et un mouvement différent. Moins facile que de monter  tous les jours les mêmes chevaux dont on arrive à connaitre le caractère, l'amplitude de la foulée, son comportement et sa gestuelle à l'obstacle. C'est même à cela qu'on va remarquer le champion du monde de CSO. La finale est une tournante, 4 couples, et chaque cavalier doit monter les chevaux des 3 autres concurrents... EN 5 minutes de paddock, ce dernier doit trouver à priori les boutons pour sauter un parcours à 160 centimètres de haut en un temps de moins d'1 minute et en évitant de faire tomber des barres et des refus. Cela montrera aussi quel cheval est le mieux dressé du lot (c'est à dire, grosso modo, celui qui va le mieux supporter de changer de selle et de monte cette fameuse journée). Autrement dit, c'est un gros facteur de stress, même si les cavaliers en question croisent ces chevaux et leurs cavaliers sur d'autres concours et peuvent donc les observer sous toutes les coutures. Cette épreuve est une gageure que peu adorent.

Revenons à ce qui nous touchent plus particulièrement, comment gérer le fait que monter Ventlabrise sur 90 cm dont on sait qu'il s'emballe et paddocke en obstacle, alors que déjà avec ce brave Volauvent, sauter un croisillon est un tour de force tant on est raide et plus angoissé que dans une voiture qui roule à 160 km/h ?

Peut-être en parler à son moniteur, sans avoir peur de sa réaction ou de celles des confirmés qui écoutent "discrètement" ? Rassurez-vous, ils friment et se marrent, mais ils ont été comme vous, et parfois ils ont peur aussi quand le double d'oxer arrive mal !!!!

J'ai vu des confirmés à la ramasse avec un cheval qui saute tout, sur des croisillons de 25 cm. Je me suis vue voler sur 120 sans avoir compris le pourquoi du comment et sans avoir peur. Rien qu'en chantant "Une souris verte..." et en ne regardant absolument pas ou j'allais. Comme quoi, on est parfois capable de faire des choses qu'on n'aurait jamais cru possible. Je me suis aperçue que je pouvais dépasser ma peur en chantant à cheval. Ce n'est pas harmonieux, mais c'est efficace. Le pauvre cheval passe un mauvais quart d'heure, j'en rigole même parfois, mais c'est la seule chose qui m'a supprimé cette boule qui m'oppresse.

Et ça a changé mon rapport à la frousse de monter.

J'avoue que le heavy metal en forêt n'est pas du goût de tout le monde... Mais  comme je monte souvent seule, ce n'est plus un problème.

Bref, trouver ce qui vous donne la motivation d'aller monter, douchez vous mentalement la tête de tout le reste qui pourrait vous enquiquiner, et aller vous faire plaisir. Parce que c'est bien ça au final qui compte. On ne va pas monter à cheval comme un conscrit, on y va pour se faire plaisir ! Si on commence à être contrarié parce qu'il faut aller au club, et que c'est la séance qu'on déteste tant, qu'on a pas envie... Alors autant s'accorder un peu d'école buissonnière.

N'oubliez pas que le cheval est une éponge à sentiment et qu'il sent  comment vous êtes. Par un moment qu'en j'avais peur, je couvrais mon odeur avec du parfum. c'est vous dire comment je trompais mon cheval ! Au final, une fois en selle sachant qu'il avait l'odorat un peu faussé par mon subterfuge, ça me permettais de me déconnecter un peu de ma peur.

Ceci dit, raide comme un piquet sur le dos, il devait se douter que quelque chose clochait quand même. Mais cela me donnait confiance.

Au final, je dirais qu'il ne faut pas hésiter à dire aussi à son instructeur ce qu'on veut vraiment dés le départ. Inutile qu'il nous jette dans les grands bains du concours si on ne souhaite que faire de la ballade ou de la rando.

Quand à celui qui veut se lancer dans le bain du sport, mais qui est paralysé par une crainte quelconque, il aura intérêt à se rapprocher d'une méthode qui l’aidera à passer un cap. Yoga, sophrologie, coaching mental... Ou comme moi, siffler, chanter, rigoler, et dédramatiser l'échec. Car au final, en faire tout un plat parce qu'on est tombé le cul par terre, du moment qu'il n'y a pas de casse, après tout ça arrive même au meilleur.

Idanum - Liberté - Aout 2002
I can remember, I have always loved horses when I was very little this passion took me without knowing how or where ...The fear came when I began to mount. A lanyard with an instructor "non graduate, volunteer at an equestrian center" and I had my first big crash and although I lift immediately behind, I was more than a year without gallop. The classic hit. A strength I managed to overcome this initial apprehension I think many beginners have the feel that knot in my stomach when the sensation of losing control and ending up on the ground takes us and suddenly it is there that we have the best chance to end the head or buttocks in the sand.My biggest fear is the fence ! I put an immeasurable time to be able to approach 1 m without the sweat dripping in the back and the ball compresses the abdomen, stomach and into the lungs. The horse has nothing to do, I fear, yet my biggest drop was in 2000 with a broken collarbone without ... But why am I afraid? Why then we practice a sport that we like, we sometimes have the feeling that blocks us, we lose our means and we almost almost always leads to failure?Is it the fear of falling ill, to feel pain, to end up disabled, and suddenly lose some autonomy, work, in short, no longer control her life in some way? For some it will be dominated by a fall in front of others and of being humiliated in some way.For me, I've never been able to respond. I had almost succeeded with my mare to find confidence despite his rather special jump shot, he took speed before the bar and in the end I loved the fly a little higher obstacles, but it did not last because of other problems that have nothing to do with riding.I asked someone I consider one of the greatest riders of all time: "how do you face the obstacles as you jump there no obstacles you not that scare you? ? How do you at that time? " He replied that yes some obstacles profiles could ask a small concern, but to evacuate it, it was jumping all types of barriers every day, work out then, and after focusing on the rest, we managed to not crash and that his job was repeating that favored the habit and we were coming to evacuate the paralyzing fear. He also spoke of breath.Certainly an amateur does not jump every day, especially in the club if one goes once a week, obstacle courses are approximately every 3 weeks. Unfortunately, this is where the problem lies, to gain confidence, should always ride the same horse until we can get to not be paralyzed, club or weekly changing horse. So it should arrive within 50 minutes flat to find her home on a different animal with a different character and a different movement. Less easy than climbing every day the same horses which we get to know the character, the amplitude of the stride, his behavior and his gestures to the obstacle. This is why we will even notice the World Champion CSO. The finish is a rotating, four couples and each rider must ride the horses of other competitors ... 3 TO 5 minutes paddock, it must find a priori buttons to jump a course to 160 centimeters tall in a time of less than 1 minute and avoiding dropping bars and refusal. It will also show which horse is best prepared the lot (ie roughly one who will best support to change saddle and rises that famous day). In other words, it's a big stress factor, even if the riders in question intersect these horses and their riders on other contests and can observe from every angle. This test is a challenge that few love.Back to what affect us specifically, how to handle the fact that up to 90 cm Ventlabrise known to racing and obstacle in paddocke while already with this brave Volauvent, jump a spider is a tour de force as it is steep and more anguished than in a car traveling at 160 km / h?Maybe talk to his monitor, without fear of his reaction or confirmed those who listen "quietly"? Rest assured, they friment and are laughing, but they were like you, and sometimes they are afraid also when the double oxer bad happens !!!!I have seen confirmed at the picks with a horse that jumps all over 25cm braces. I saw myself flying on 120 without understanding why and how and without fear. Just by singing "Blind Mice ..." and absolutely not watching where I was going. Like what, we are sometimes able to do things you never thought possible. I realized that I could overcome my fear by singing on horseback. This is not harmonious, but it's effective. The poor horse passes a bad time, I sometimes laugh, but it's the only thing I removed this ball that oppresses me.And it changed my relationship to the jitters mount.I admit that the heavy metal in the forest is not to the liking of everyone ... But as I often goes alone, it is no longer a problem.In short, find what gives you motivation to go up, showering you mentally head of everything else that might annoy you, go and treat yourself. Because it's right in the end that counts. We will not ride as a conscript, we go to have fun! If we start to be upset because we have to go to the club, and it's sitting hate it so much, we do not want ... So much agree a little hooky.Remember that the horse is feeling a sponge and feels how you are. For a moment I was afraid that I covered my smell with perfume. is tell you how I deceived my horse! Finally, once in the saddle knowing he smell a bit biased by my subterfuge, it allowed myself to disconnect me a bit of my fear.That said, ramrod straight on the back, it must have suspected something was wrong anyway. But it gave me confidence.Overall I would say do not hesitate to say as his instructor what we really want from the start. Needless we throw in the large bathroom of the competition if one wants to do the ride or hike.When the one who wants to get into the bath of sport, but is paralyzed by any fear, he will be interested in closer to a method that will help him pass a course. Yoga, relaxation therapy, mental coaching ... Or like me, whistle, sing, laugh, and play down the failure. Because in the end, make a fuss because we dropped the butt on the ground, as long as there are no breaks, even after all that happens to the best.


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